Salubra, claviers de couleur (2ème série)
Le Corbusier, 1959
© FLC/ADAGP
Déjà en 1933 Le Corbusier créa une collection Salubra, qu’il intitula « Clavier de Couleurs ». Son introduction s’inspira des paroles de Fernand Léger « L’homme a besoin de couleurs pour vivre; c’est un élément aussi nécessaire que l’eau ou le feu », et Le Corbusier commenta son étude comme suit :
« Salubra » c’est de la peinture à l’huile en rouleaux. Elle est inaltérable et lessivable. Au lieu d’étendre la couleur en trois couches sur les murs et les plafonds, dans un chantier plein d’ouvriers, on collera désormais « cette peinture à la machine », en dernière minute.
A l’architecte, toujours plus ou moins à la merci d’une malfaçon d’ouvrier-peintre, Salubra offre une grande tranquillité, assurant avec une proportion d’huile et (le couleur toujours juste, une qualité constante de ton et de matière.
Le choix des tons ne se fera plus dans les aléas et les incommodités d’un chantier. Grâce à „la peinture à l’huile en rouleaux » il se fait avec sécurité, posément et sûrement, dans un recueil raisonné d’échantillons qui sont des morceaux mêmes de l’exécution.
Chacun de nous, suivant sa psychologie propre, est commandé par une ou plusieurs couleurs dominantes. Chacun va vers telle ou telle harmonie dont a besoin sa nature profonde. Il s’agit de mettre chacun en état de se reconnaître soi-même en reconnaissant ses couleurs.
C’est la raison des présents claviers.
C’est ainsi que Le Corbusier s’exprima en 1932.
Aujourd’hui Le Corbusier appuie son étude sur des surfaces unies et dessins architecturales, dont il cous expose l’usage comme suit.