Pavillon Philips
Bruxelles, Belgique, 1957-1958
La commande
Conçu par l’atelier de Le Corbusier pour l’Exposition Universelle de 1958 à Bruxelles, le pavillon est une commande de la Société Philips, qui souhaite mettre en avant ses savoir-faire dans les domaines du son et de la lumière. Durant les quatre mois de l’Exposition, il abrite un spectacle audiovisuel multimédia qui met à l’honneur les progrès technologiques de l’après-guerre.
Le projet
Le Corbusier propose un Poème électronique, un programme immersif faisant appel à l’architecture, au cinéma et à la musique.
Il conçoit avec Iannis Xenakis, un de ses principaux collaborateurs dans les années 1950, le projet architectural du pavillon. Sur un plan en forme « d’estomac », ils dressent des portiques cylindriques en béton armé placés en V inversés et dessinent des parois courbées faites de nappes de câbles. De l’extérieur le pavillon se présente comme une vaste tente à trois pointes divergentes. Il est équipé de 325 haut-parleurs encastrés, un dispositif conçu pour mener le spectateur sur les « chemins de sons ».
Le Corbusier se charge du montage d’images et de lumières et confie à Edgar Varese la réalisation de la bande sonore électronique. Pour assurer l’interlude entre les séances du Poème électronique, Xenakis compose Concret PH, une pièce musicale électronique fondée sur les données mathématiques de la construction.
Le pavillon Phillips, qui représente la Hollande, est une attraction particulièrement remarquée de l’exposition de 1958. Il accueille 1,5 millions de visiteurs pour 3 013 séances de 8 minutes du Poème électronique.
Le devenir du pavillon
Prévu pour être éphémère, le pavillon est démoli le 30 janvier 1959.