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Günther Förg, Cité Radieuse, 1986 - Color photograph - 180 × 120 cm, 71 x 47 in / © 2024 Estate of Günther Förg, Suisse / VG Bild-Kunst, Bonn - Courtesy of Almine Rech and Fondation Le Corbusier © FLC / ADAGP

Exposition

Maison La Roche

Günther Förg, Cité Radieuse, 1986 - Color photograph - 180 × 120 cm, 71 x 47 in / © 2024 Estate of Günther Förg, Suisse / VG Bild-Kunst, Bonn - Courtesy of Almine Rech and Fondation Le Corbusier © FLC / ADAGP
Günther Förg, Cité Radieuse, 1986 - Color photograph - 180 × 120 cm, 71 x 47 in / © 2024 Estate of Günther Förg, Suisse / VG Bild-Kunst, Bonn - Courtesy of Almine Rech and Fondation Le Corbusier © FLC / ADAGP

Günther Förg
Le moderne

15 octobre — 14 décembre 2024

La Fondation Le Corbusier et Almine Rech ont le plaisir de présenter Le moderne, une exposition rétrospective de l’œuvre de Günther Förg à la Maison La Roche.

Günther Förg, né en 1952 à Allgäu en Allemagne, entame sa carrière artistique au début des années 1970 à l’académie des Beaux-arts de Munich où il est influencé par Blinky Palermo. Förg s’intéresse tout d’abord aux peintures monochromes en gris et noir, fondation du conceptualisme auquel il s’attache tout au long de sa vie. Il considère le gris comme une base neutre, ni blanche ni noire, libre des contraintes de la figuration. Suite à ses premières peintures monochromes, Förg poursuit ses recherches sur des thèmes modernistes sous des angles postmodernes. Malgré son exploration de techniques variées, dont la sculpture, la céramique et la photographie, la peinture reste sa technique d’expression principale. Son œuvre prolifique a été exposé dans des institutions prestigieuses telles que le Museum of Modern Art à San Francisco, le Musée d’Art Moderne de Paris, le musée Reina Sofia à Madrid, la Fondation Beyeler à Bâle ou encore le musée Stedelijk à Amsterdam.

Dans les années 1980s, la pratique de Förg comprend la photographie grand format, lui permettant de saisir des structures architecturales d’importance culturelle et politique, de Tel-Aviv à Moscou. Durant cette période, qui marque un éloignement temporaire de la peinture, il s’adonne à la photographie comme moyen de représentation plus proche de la réalité. Ses œuvres photographiques acquièrent une renommée internationale et sont exposées dans de grands musées comme le Kunsthalle Bern en Suisse ou le Solomon R. Guggenheim Museum à New York.
Förg revient à la peinture à la fin des années 1980 et inclut de nouveaux matériaux comme le bois, le cuivre, le bronze ou le plomb. Ses séries sur plomb, à l’acrylique sur des tôles de plomb montées sur des cadres en bois, brouillent les limites entre la peinture et la sculpture. Ses sculptures en bronze produites pendant cette période font également preuve d’une qualité picturale dont les textures rappellent des coups de pinceaux.

Au tournant du XXIe siècle, les peintures de Förg évoluent au-delà du minimalisme, arborant une palette plus vive et des marques expressives. Sa maîtrise de la couleur pour créer espace et forme ouvrent de nouvelles possibilités au sein de sa peinture. Des œuvres de cette époque, telles que Gitterbilder (peintures en grille), déploient des couleurs éclatantes et des hachures gestuelles, rapprochant son travail de celui de Cy Twombly, de Mark Rothko ou encore de Paul Klee. Les œuvres plus tardives de Förg s’approprient des stratégies plus anciennes de création d’images, les présentent sous un jour nouveau et indiquent une synthèse de son parcours expérimental, enraciné dans l’histoire de l’art. Comme il le dit lui-même : « la peinture est une pratique résistante ; elle reste à jamais présente et immuable à travers l’histoire ».