Facom offices
Gentilly, France, 1936
© FLC/ADAGP
Cette étude commandée en mai 1936 concerne un pavillon annexe aux bureaux de la société d’outillage FACOM située à Gentilly. Ce pavillon devait servir de bureaux (comptabilité, achats, dactylo, direction, salle d’exposition…) mais aussi de garages, de débarras, de local à copeaux de part et d’autre de la large entrée du rez-de-chaussée. Les murs extérieurs sont prévus en briques apparentes, jointoyées à l’extérieures et laissées brut à l’intérieur. Sur l’ossature métallique, Le Corbusier envisage d’agrémenter la façade par des bandeaux de béton brut et des cloisons en brique de verre Nevada, élaborées par la firme Saint-Gobain L’élévation permet d’apprécier la construction proposée par Le Corbusier. Pour le rez-de-chaussée, est prévue une légère pente pour faciliter l’écoulement des eaux comme l’indique le devis descriptif du 27 juillet 1936.
Abandonné une première fois en raison d’un devis largement dépassé, 100.000 francs au lieu des 80.000 francs souhaités, ce projet revoit le jour en 1938. La version définitive du bâtiment prévu par Le Corbusier comporte deux étages, au lieu d’un seul, et une terrasse faisant chacun à peu près 120 m². Les plans (daté du 28 février 1938), montrent que l’évolution du projet offre une silhouette moins élancée que le premier modèle à un étage.
Enfin, chose étonnante, durant les deux années qui séparent ces deux projets, le prix de la construction a doublé pour avoisiner les 200.000 francs alors que le premier devis avait été refusé !
Ce projet de construction prendra donc fin le 27 janvier 1939 avec le règlement de 5000 francs pour solde de tout compte. Cette somme versée pouvait, en cas de poursuite servir d’avoir sur les honoraires dues à l’architecte, mais FACOM décida d’en rester là. Cette fois-ci Le Corbusier réussit donc à trouver une issue financière satisfaisante malgré la non-réalisation du projet.