Institut audio-visuel
Chandigarh, Inde, 1950 - 1965
© FLC/ADAGP
Qu’il s’agisse de l’Ecole d’Art, de l’Institut audiovisuel ou du Collège d’Architecture de Chandigarh, ils obéissent tous trois à un même principe constructif, où ateliers et salles de cours sont réunis autour d’une cour commune. Dans un plan du 17 juillet 1959 la cour apparaît comme un jardin verdoyant.
Ce projet emprunte des caractéristiques communes avec le projet tout personnel « ma Maison », atelier idéal du peintre-architecte, esquissé durant l’année 1929. L’une des composantes essentielles est l’usage de coques de béton tendues qui se muent pour l’Ecole d’Art puis pour l’Institut Audiovisuel en une série de sheds convexes. Leur enchainement dessine une figure en vague ou en dents de scie. Le bâtiment est orienté dans un axe nord-sud afin de ne jamais être exposé au soleil. Le Corbusier apprivoise la lumière tout en domestiquant le soleil. Le corridor bordant la façade avant de l’institut est ombragé. Cette même maitrise de la lumière solaire et de l’espace se retrouve dans l’usage de murs à mi-hauteur pour équiper les différentes salles du bâtiment. La partie vitrée reprend le principe du pan de verre ondulatoire. Notons également que des loggias sont envisagées afin de travailler en plein air. L’auditorium
Comme l’inscription en anglais le mentionnent sur les plans, il semble évident que certains d’entre eux furent réalisés à Chandigarh grâce au croquis élaborés par Le Corbusier lui-même. Entre la date apposée par le dessinateur indien (architecte junior) et le tampon de l’atelier, il s’écoule régulièrement un délai d’un mois. La distinction entre l’Ecole d’Art et l’Institut Audiovisuel n’est pas aisée. Le projet construit sera celui de l’Ecole d’Art, construit entre 1960 et 1963.