Centre scientifique de la Main-d'œuvre
Paris, France, 1938 - Détruit
La commande
Placé sous le double patronage du Ministre du travail et du département de la Seine, le Centre Scientifique de la Main d’Oeuvre est l’une des premières grandes initiatives vouées à lutter contre le chômage. Il est géré par l’association « Centre d’Etude du Travail », dirigé par Philippe Serre, ancien sous-secrétaire d’Etat au Travail.
Le projet
En 1938, Le Corbusier est chargé par le CET de réaménager les anciens locaux de la France Mutualiste, square Jean Thebaud (situé entre le 24 rue de Cambronne et le 13 rue Paul Chautard). Le bâtiment, qui s’étend sur deux ailes perpendiculaires, est composé d’un rez-de-chaussée et d’un étage.
Le rez-de-chaussée est formé d’une vaste salle d’accueil au centre, avec sur le côté gauche les locaux administratifs et sur la droite les locaux médicaux. Le premier étage est principalement voué aux salles de tests et d’examens psychotechniques. On découvre sur l’aile gauche la salle d’examen collectif formée de gradins, cinq étages de quatre places.
Ce projet ne bénéficie pas d’un budget important, l’architecte propose d’ailleurs d’emblée une réduction de ses honoraires. Même si Le Corbusier a à cœur de réduire les coûts, il prend soin d’opter pour des cloisons insonorisées comme en témoignent de nombreux plans et notes. Courant novembre les plans définitifs sont entérinés. La logique économique impose également à Le Corbusier l’utilisation d’okoumé pour les placages en bois mais il juge cette essence « démodée et flétrie ». Il sollicite alors Joseph Savina (avec qui il réalisera plus tard ses sculptures) afin d’améliorer le rendu esthétique des placages en bois. Pour motiver le sculpteur de Tréguier, il lui écrit qu’il faut faire ça « pour la patrie » !
Le devenir du centre
Le bâtiment, situé 13, rue Paul Chotard dans le 15e arrondissement de Paris, a été détruit.