Musée
Ahmedabad, Inde, 1951-1957
La commande
L’association des filateurs d’Ahmedabad, réunissant de riches industriels du textile indien, s’adresse en mars 1951 à Le Corbusier pour la conception d’un centre culturel. Elle lui commande un musée de peinture, sculpture et d’archéologie afin de l’installer dans le quartier de Paldi, aux abords de la rivière Sabarmati.
Le projet
Le programme muséal rédigé par Gautham Sarabhai et dévellopé par Jean-Louis Veret, le collaborateur de Le Corbusier installé à Ahmedabad, évolue rapidement en un centre culturel que Le Corbusier nomme « musée de la connaissance » et dont la mission est de présenter de l’archéologie, de l’ethnographie locale, de l’art et des sciences.
Le Corbusier réalise les plans sur le concept du « musée à croissance illimitée » inventé dans les années 1930. Conçu en spirale carrée, le principe est de pouvoir l’agrandir en fonction des acquisitions et des moyens de financement.
L’édifice présente un plan carré de 50 mètres de côté porté par une structure en béton armé. Le Corbusier prévoit d’emblée un bâtiment dont les possibilités d’agrandissement sont limitées à 84 mètres de côté, permettant cependant d’accroitre la surface d’exposition de 2500 à 7000 mètres carré.
Le musée se distingue par ses parois en briques rouges apparentes et un toit-parasol conçu pour accueillir 45 bassins de rétention d’eau et des parterres de plantes. L’entrée se fait par le dessous, par un patio central agrémenté d’un bassin et d’une rampe qui permet d’accéder à l’étage à la salle principale destinée l’accrochage des pièces maîtresse. « On pénètre à l’étage dans une nef à spirale carrée formée d’une double travée de 7 mètres entre poteaux espacés aussi de 7 mètres : total 14 mètres. ».
Il présente des galeries de peinture, de sculpture, d’art contemporain, des salles d’archéologie locale, d’anthropologie indienne, d’art traditionnel indien, d’arts appliqués, d’histoire naturelle, un espace présentant les ressources naturelles du Gujarat, une bibliothèque et un restaurant.
Le béton laissé visible, coffré dans de la tôle et non du bois, offre une nouvelle proposition esthétique de présentation du béton brut.
Le devenir du musée
Le Musée Sanskar Kendra est ouvert au public depuis 1956.