Pavillon de l'Esprit Nouveau

Le projet

Le bâtiment évoque une boîte blanche avec une terrasse intérieure et des fenêtres carrées en verre. Il comprend une cellule d’habitation en « L » (projet sur lequel Le Corbusier travaillait depuis 1922 pour l’unité́ d’habitation de l’ « Immeuble-Villas »), complétée par un diorama destiné à ses projets architecturaux sur la réforme urbaine et la maison bon marché.

Les plans de décembre 1924 présentent déjà un diorama certes légèrement reculé, mais en alignement avec la façade de la loggia, pour souligner l’autonomie des deux éléments, maison individuelle et vision de la cité moderne abritées sous un même toit.

Au cours du mois de février 1925, Le Corbusier et Pierre Jeanneret élaborent leur projet définitif.

La cellule de base occupe deux étages. Le second étage se déploie sur   un double volume qui constitue la pièce principale du Pavillon et sert de séjour, atelier et living.

Pour l’équipement intérieur de la maison, Le Corbusier et Pierre Jeanneret développent un programme mobilier comprenant des « casiers standards » en bois et une table en tube d’acier chromé et plateau de bois ainsi qu’une autre, plus petite, avec un plateau en tôle vernie mat.

Ils proposent aussi des meubles produits en série, en rupture avec les pièces couteuses et uniques des autres pavillons.

Les organisateurs de l’Exposition, scandalisés par cette proposition trop moderniste, font construire une clôture pour cacher partiellement le pavillon. Le Corbusier fait appel au ministère des Beaux-Arts, qui ordonne que la clôture soit démolie.

Le Pavillon de l’Esprit Nouveau est inauguré le 18 juillet 1925.