Pavillon S.T.A.R
Le Bourget, France, 1930
La commande
C’est le 18 avril 1930 qu’une convention est signée entre monsieur Georges Fournet, propriétaire de la Société de Transports Aériens Rapides, la S.T.A.R, et Charles-Edouard Jeanneret pour la construction d’un pavillon commercial pour l’aérogare du Bourget.
Le projet
Ce pavillon, destiné à la compagnie aérienne, est assez simple. De forme rectangulaire, il se compose d’une salle d’attente (qui représente l’essentiel du bâtiment), d’un bureau (équipé d’une table, d’un lit et d’un placard) et d’un cabinet de toilette (toilettes et lavabo séparés).
Il est pourvu d’un auvent et d’un mât, ce qui rend son entrée élancée et magistrale malgré la petitesse du bâtiment. Ces différents attributs inspireront, quelques années plus tard, en 1937, le Pavillon des Temps Nouveaux.
La structure est, quant à elle, d’une grande légèreté, et se compose de poteaux en bastaings de sapin, de parois intérieures en contreplaqué et d’un toit en « solomite », matériau isolant (thermique et phonique).
L’habillage de la façade est réalisé avec une alternance de verre armé et de glaces.
La réalisation de ce bâtiment a été accomplie par les ateliers d’Henry Niepce « Art et Industrie » à partir de juin 1930.
Le devenir du pavillon
Malgré le dépassement significatif par rapport au devis initial (devis forfaitaire de surcroît !) ainsi qu’un différend entre les deux partis, le pavillon voit le jour durant l’été 1930. En 1933, il sera racheté par la compagnie aérienne Air France. Il sera toutefois détruit dès 1936 lors du chantier de l’aérogare.